École publique de Saint-Didier-sous-Riverie

Courrier des lecteurs

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Nous écrire...

Cela me réconcilie avec les enseignants.

Cela m'a fait très plaisir de visiter le site de l'école de Saint-Didier.

Quel bonheur de voir une école aussi dynamique, où l'enfant est vraiment pris en considération où tout est fait pour qu'il apprenne, s'épanouisse et devienne un adulte responsable et autonome.

Bravo, cela me réconcilie avec les enseignants !

Bernadette D.

Saint-Genis-les-Ollières

(27 aout 2006)


C'est simple et complexe à la fois.

Pas de nouvelles... mauvaises nouvelles. Je n'ai pas réussi à vous envoyer des nouvelles de ma classe car l'année n'a pas été très facile et que j'ai été déçue de ne pas arriver à mieux.

Vos conseils ont été très précieux en particulier celui de ne pas laisser transparaitre ma déception quand j'étais obligée d'arrêter une activité quand les limites fixées étaient franchies mais au contraire d'indiquer que je croyais les progrès possibles et de rappeler le prochain créneau horaire prévu pour cette activité. Cette attitude ferme et optimiste a beaucoup étonné et soulagé mes élèves et désamorcé nombre de conflits et surenchères dans la provocation.

Votre définition des apprentissages scolaires souhaitables comme ce qui permet de mieux se connaitre, de connaitre les autres et le monde me convient aussi a posteriori tout à fait.

Je n'ai pas réussi à m'y tenir devant l'assurance de mes collègues et leurs listes très techniques et pointues de compétences (alors que je suis persuadée que c’est encore plus important en ZEP).

Ça me rappelle la simplification des compétences en maitrise de la langue (quatre compétences pour tout le cycle 1...) que propose Mireille Brigaudiot, c'est extrêmement plus efficace et profitable à mon avis que des listings interminables qui parcellisent les savoirs et en font perdre le sens.

Quand je fais lire un roman à mes élèves je le fais simplement pour les faire lire et leur donner le gout de la lecture. Ma préparation consiste à choisir le roman en fonction des élèves, à trouver une solution pour l'acquérir avec les petits moyens financiers de la classe – ou à chercher un autre livre car c'est vraiment trop cher -, à préparer des questions provocantes ou "existentielles" ou permettant de faire le lien avec la "pâte humaine commune" pour lancer le débat en classe.

C'est simple et complexe à la fois, ça demande du temps mais ne m'a jamais permis de remplir les cases des sacrosaintes "fiches de préparation" (deux par jour sinon l'inspectrice se déchainera).

J'ai curieusement l'impression que les programmes nous demandent de faire bénéficier les élèves de ce dont nous sommes privés : du sens plutôt que de la forme, une tête bien faite plutôt que bien pleine, des traces écrites courtes mais rédigées par l'élève plutôt que des leçons tirées à quatre épingles. Dans la circonscription c'est un peu schizophrénique. Et les élèves sont perdants.

Marie-R.

Loiret

(17 aout 2006)


Vous allez à l’essentiel : c’est simple et complexe à la fois et ça demande beaucoup de temps.

Vos premières réussites et celles qui suivront peu à peu vous donneront suffisamment confiance pour ne pas égarer vos élèves dans des empilements de connaissances disparates. À ce sujet, je ne saurais trop vous recommander la lecture stimulante du rapport de l’Assemblée nationale sur la définition des savoirs enseignés à l’école, et la lecture ou relecture attentive des programmes officiels.

Souvent, les inspecteurs demandent à voir des fiches de préparation parce que c’est le moyen le plus simple de vérifier qu’un minimum de préparation, justement, a été effectué. Si vous avez effectivement préparé votre classe, sous quelque forme que ce soit, et si vous êtes capable de vous référer aux textes précités, il y a peu de risque que votre inspectrice se déchaine, bien au contraire…

R.C.

 

Des contrats individuels de travail

Quelle mine d'or de conseils !

Je viens de découvrir votre site  et j'ai beaucoup aimé votre manière d'enseigner et surtout de considérer les élèves !

Je souhaiterais instaurer des contrats individuels de travail mais c'est un peu flou : comment les mettre en place, que demander aux élèves ? Vous est-il possible de m'éclairer ?

Alexis W.

(23 juillet 2006)


Je n’ai pas mis en place de contrats individuels de travail.

Voici l’adresse d’une classe Freinet qui pourrait vous intéresser. (Cliquez sur "Plan de travail".)

R.C.

je voudrais organiser un concours scientifique.

Je suis enseignante en cycle 3 et je voudrais organiser l'année prochaine un concours scientifique de robot ou création de moteurs. Pouvez-vous me donner quelques références (sites, livres..) que vous avez utilisés et qui pourraient m'aider à la fabrication de ce genre d'engins ?

Agnès

(1er juillet 2006)


Je n’utilise ni site ni livre, puisque ce sont les élèves qui sont confrontés à un défi technologique.

Je pose une question précise comme « Compter les billes de la façon la plus automatisée possible » ou « Chauffer de l’eau sans feu ni électricité. » Je choisis un sujet qui permette une grande diversité des approches. Je définis précisément le fonctionnement des séances et les conditions du concours final.

Dans le n°186 du journal scolaire, vous trouverez un compte-rendu du dernier concours.

Si cela vous intéresse, j’écrirai une page sur la mise en place et le fonctionnement du défi.

R.C.

 

Je ne sais pas par où commencer ni comment m'y prendre.

Je suis très attirée par votre pédagogie qui rend l'élève acteur de ses apprentissages et non plus consommateur. Je souhaiterais me lancer mais je ne sais pas par où commencer ni comment m'y prendre. Mes collègues ne souhaitent pas changer leur pédagogie et toute seule dans une école cela ne me semble pas judicieux. Ce doit être un travail d'équipe et pourquoi pas un projet d'école me semble-t-il.

Je change d'école l'année prochaine et j'ai toujours espoir de trouver des collègues qui souhaitent se lancer avec moi.

La formation initiale n'a pas inclus, en Mayenne, de cours sur la gestion de classe, ce qui  manque beaucoup en début de carrière.

J'ai donc plusieurs questions : Comment construire les escaliers d'évaluations ? Comment s'organisent les temps de travail individuel ? Le tutorat ? Quand ? Comment ? Quel emploi du temps ?

Comment expliquez-vous aux parents votre fonctionnement ?

Comment faire quand il y a trois classes pour un même cycle avec trois enseignants ? Comment répartir les enfants ?

Quels conseils pourriez-vous me donner pour commencer ? Quelles lectures ?

Christine N.

Mayenne

(1er mai 2006)


Vous soulevez tant de (bonnes) questions qu’il m’est bien difficile de répondre… C’est comme pour un repas : il vaut mieux procéder par bouchées qu’essayer de tout avaler d’un coup.

Savez-vous quel cours vous aurez à la rentrée ? Avez-vous rencontré vos futurs collègues ? Si oui, les avez-vous effrayés ou pensez-vous que vous pourrez faire quelque chose avec certains ?

Surtout : y a-t-il quelque chose dont vous ressentez le besoin urgent de changer ?

R.C.

Cela génère beaucoup de réflexion quant à ma pratique.

Cela fait maintenant pas mal de temps que je "surfe" sur votre site. Je suis très intéressée par le travail que mène toute votre équipe. C'est tout à fait en accord avec la façon dont j'aimerais enseigner et cela génère beaucoup de réflexion quant à ma pratique toute nouvelle de classe. Merci de partager vos pratiques et vos réflexions.

Véronique B.

(26 avril 2006)


Une petite école... de grands projets

Je suis impressionné par vos projets scolaires. Une petite école... de grands projets... des activités exemplaires !

Mes salutations à vos élèves et au personnel de votre école !

Félicitations pour votre site et bonne continuation dans vos activités éducatives !

Claude Trudel
Montréal, Québec

(14 janvier 2006)


Les enfants dorment avec leur ceinture.

Quatre mois sont passés (déjà !) depuis le début de notre grande aventure des ceintures.

Je dois d'abord vous informer que tout se passe à merveille !

Les enfants sont ravis du système, ils réclament leurs évaluations, râlent les jours où il n'y en a pas, poussent des grands "OUAIS !!!" quand je dis "On passe aux évaluations", et dorment avec leur ceinture.

Côté parents, tout va bien. Ils apprécient les ceintures à un point que je n'aurais osé espérer. D'ailleurs, lorsque ma collègue des cycles 2 et 3 a annoncé son départ en cours d'année, la première préoccupation des parents a été de savoir si son (sa) remplaçant(e) maintiendrait ce système en place (Jusqu'à la fin de l'année ? Et l'année prochaine ?) Il n'est, me semble-t-il, plus question pour eux de revenir aux traditionnelles notes.

Côté organisation, je trouve des solutions : j'ai réduit les évaluations à deux séances de 40 minutes par semaine. Les élèves de CP et GS choisissent maintenant seuls leurs évaluations dans un classeur où ils les trouvent en plusieurs exemplaires. Dès qu'ils en ont fini une, ils la placent dans une boite avec toutes celles que je dois corriger et peuvent en prendre une autre, et ainsi de suite jusqu'à la fin de la séance. Mon rôle est alors d'aider les élèves non lecteurs à choisir une épreuve, donner les consignes et faire passer les épreuves orales. La correction est différée : je la fais après la classe ou pendant la récréation. Le lendemain, les élèves trouvent leurs évaluations corrigées dans leur casier. Ils les collent dans le cahier d'évaluation et colorient les pastilles (si l'épreuve est réussie) dans leur escalier. En cas de problème, je suis disponible pour répondre à leurs éventuelles questions sur les épreuves non réussies.

Après des débuts difficiles (problèmes d'organisation et beaucoup de temps passé à préparer les évaluations pour trois niveaux différents), je suis vraiment contente d'avoir franchi le pas vers une école qui aide les enfants à grandir. Merci encore pour votre aide.

Me voici à présent devant une nouvelle mission : celle de convaincre ma nouvelle collègue des bienfaits de ce système, mais je pense que les enfants sauront le faire mieux que moi...

Stéphanie F.

Aude

(14 janvier 2006)


J'avais bien conscience de générer une part de la violence.

Je me suis déjà régalée en appliquant les conseils aux débutants : moins je parle, plus mes élèves écoutent et se détendent, moins j'en fait, plus ma classe fonctionne. Mis en pratique aussi l'ordre topologique pour mes débats, ça évite la lutte pour la parole et les joutes verbales qui faisaient tourner court mes discussions, je ne suis plus obligée d'arrêter à cause de l'exaltation des uns et des autres et mes effacés prennent plus la parole. J'avais d'ailleurs envie de le proposer en conseil des maîtres... Je retravaille aussi plus mes consignes et c'est fructueux. J'essaie de ne pas m'emballer, de maintenir fermement le "va t'asseoir au fond trois minutes et demande à revenir quand tu seras calmé", en serrant les fesses pour que ça marche. J'avais bien conscience de générer une part de la violence de mes élèves mais je ne savais pas quoi changer de ma pratique de classe.

J'ai remanié mes ceintures en fonction de vos exemples, des capacités de mes élèves, de l'école (10 classes, esprit très sécuritaire), de mes attentes.

Le changement (avant les ceintures étaient définitives après une période d'essai, ouvraient des droits plus vagues, reposaient sur des critères abstraits : maîtrise de soi et gêne de la classe et l'attribution était discutée et votée en conseil) a été bien accueilli mais j'ai peur que les droits attribués ne soient pas suffisamment attractifs (je peux difficilement aller au-delà vu l'état d'esprit de l'école) pour générer l'effort demandé, surtout si je conserve le système pyramidal : on n'accède à la ceinture supérieure que si on a acquis la précédente. Je me heurte à ce problème dans d'autres domaines : les contraintes que la vie en classe impose sont trop importantes pour mes élèves au vu des bénéfices attendus. Ils ont à la fois un  passif d'école vécue comme absurde, terriblement ennuyeuse et leur renvoyant une image d'échec, et une tolérance à la frustration des plus réduites. Et, débutant, les activités que je propose ne les intéressent pas toujours et ne sont pas toujours bien ciblées (ni trop facile ni trop difficile). Il m'est arrivé d'arrêter des séances de peinture, de chant, de conte, de sport qu'ils aiment pourtant beaucoup parce qu'ils n'arrivaient pas à respecter les limites posées. Je dois avoir loupé quelque chose au niveau du cadre ?

Marie-R.

Loiret

(9 janvier 2006)


Vous n’avez rien loupé du tout. C’est une situation normale. Vos élèves ont appris quelque chose à l’école : que la culture, que les savoirs, c’est, comme vous le dites, “terriblement ennuyeux”. D’ailleurs, même ceux qui réussissent à l’école ressentent la même chose. Ce n’est pas un hasard si les Français plébiscitent Arte dans les sondages et si seulement 4 % d’entre eux la regardent.

Quand on ne dispose pas d’une vie culturelle riche, on se rabat sur le consumérisme. Situation aggravée par l’éducation familiale. L’enfant est rare, il est devenu précieux. Les parents cherchent à lui éviter tout chagrin, tout ennui ; ils se sentent coupables devant leur petit qui pleure. Situation encore aggravée dans certaines familles immigrées quand l’enfant est un mâle.

Or, un enfant qui n'apprend pas à gérer ses frustrations se prépare un avenir difficile. Donc, vous leur rendez un sacré service en arrêtant certaines activités, en refusant de négocier les limites.

J’imagine que vous êtes déçue dans ces moments-là. Surtout, ne le montrez pas. N’ayez aucune parole blessante ou vexatoire, ne cherchez pas de coupables. Dites-leur que c’est dommage mais que ça n’est pas grave, que certains n’ont pas su respecter tel ou tel point mais qu’ils grandiront, qu’ils parviendront à respecter toutes les règles et que ce jour-là, ils en seront fiers. D’ailleurs, il est prévu dans l’emploi du temps que cette activité aura à nouveau lieu le… Faites un moment de bilan, donnez-leur la parole sans aucun commentaire, en vous contentant de répondre brièvement aux questions directes. Vous en apprendrez beaucoup sur ce qui s’est passé, sur ce qu’ils ont ressenti. Et vous verrez rapidement d’autres changements importants.

R.C.

Je n'ai pu m'empêcher de sourire car je crois que j'ai cumulé toutes les erreurs.

"Jeune vieille enseignante" (2ème année en poste mais trente-cinq ans et dix ans dans un job lié à la formation, j'ai passé cinq fois le concours avant de l'obtenir), je me retrouve en décalage entre mes connaissances théoriques et ma capacité à gérer la classe. Sans connaître votre votre site mais fortement inspirée par Oury notamment, j'ai mis en place le "Quoi de neuf", le conseil de classe, les bilans... mais en lisant votre site, je n'ai pu m'empêcher de sourire car je crois que j'ai cumulé toutes les erreurs depuis septembre...

Bon, je vais essayer de modifier des points dès demain.

Merci donc.

Valérie

(5 janvier 2006)


Faut-il abaisser le niveau ?

Bonjour, merci à toute l'équipe. C'est extra de vous lire, j'aime vos idées, votre pragmatisme, votre sens du détail, votre dévouement pour ce site très complet.

T2, j'ai remplacé l'année dernière en GS-CP puis PS-MS et j'ai cette année un CM1 en ZEP. Dans ces trois classes j'ai essayé de mettre en place certains outils de pédagogie institutionnelle tirés de mes lectures. Il me manquait les petits détails qui font tout, l'ordre topologique pour les débats, des exemples précis de droits en fonction de l'âge des enfants, les conseils de gestion de classe, etc. et ce que je n'avais jamais lu mais qui me taraudait : que des activités si peu "scolaires" mais si attrayantes et fructueuses pour les élèves comme les débats (quel bonheur que vos thèmes d'ateliers philo !), le journal, la correspondance scolaire, la présentation de livres, le théâtre... que ces activités donc pouvaient représenter l'essentiel des journées d'un écolier. J'avais "honte" de les utiliser autant et me forçait à faire des leçons plus magistrales pour couvrir (courir) le programme (du sentiment que l'on est un bon maître que si on occupe et maîtrise tout l'espace de la classe). Et surtout, je n'étais pas encore assez outillée pour que ça marche (je n'ai pas pu mettre en place de ceinture de travail scolaire), et les demi réussites ont parfois un goût d'échec. Serait-il donc possible de bénéficier de votre emploi du temps, de vos échelles de travail scolaire et de vos épreuves?

J'ai de plus un problème de discipline avec mes élèves de CM1, groupe-classe réputé très difficile au plan scolaire et comportemental depuis la maternelle : cinq élèves ont très vite cherché la confrontation perturbant toute la classe. L'isolement d'un élève au coin bibliothèque est peu efficace car souvent l'exclu n'arrive pas à se calmer tant qu'il a un "public" ; et bien souvent il y a plusieurs perturbateurs. La mise en place de lieux de parole (quoi de neuf, conseil, journal de la classe), la lecture de contes (idée chipée à S. Boismarre), ma remise à niveau (je proposais des activités trop difficiles donc générant de la violence) et la constitution d'équipes pour des "concours" réguliers en français et mathématiques commencent à améliorer le climat de classe. Je crois que le système de ceintures par matières pourra aussi donner du sens à la présence à l'école. Dans l'intervalle, je suis encore obligée assez souvent d'envoyer deux ou trois élèves travailler dans les classes voisines, cela permet au reste de la classe de travailler et assagit quelque temps les "punis". Ma question est donc : comment (j'ai pris bonne note des conseils de gestion de classe) gérer ces enfants opposants qui sont en "échec" scolaire et en souffrance dans le milieu familial ? Faut-il et jusqu'où "abaisser le niveau", sortir du "scolaire" pour les accrocher ?

Marie-R.

Loiret

(2 janvier 2006)


L’École est progressivement devenu un système qui fonctionne en vase clos. Elle a perdu sa dimension culturelle et sociale. Elle ne sait pas apporter de réponses aux interrogations, aux angoisses des enfants et des adolescents. Elle ne sait pas non plus les préparer à une vie professionnelle, à la vie réelle.

Je récuse le “scolaire” qui se justifie par : « Il faut le “voir”, c’est dans le programme… », « L’inspecteur dit de le faire… », « C’est ce que demandent les parents… », « Je suis le manuel... »

Inversement, d’après moi, le “scolaire” devrait être ce qui permet à l'enfant de mieux se connaître, de mieux connaître les autres, de mieux connaître le monde ; cela n’est d’ailleurs absolument pas contradictoire avec les programmes, bien au contraire.

Trop d’enfants ont fait l’expérience que l’école, ça n’est pas pour eux. Ils manifestent leur opposition par de multiples gestes désagréables. Comment les réconcilier, comment s’y prendre pour qu’ils fassent alliance avec l’enseignant ?

Il ne s’agit pas d’une alliance démagogique avec ce qu’ils sont devenus. Il s’agit de poser des questions exigeantes, en visant une croissance à long terme. Ce n’est pas facile, mais je m’étonne toujours de la capacité des enfants à effectuer des efforts bien supérieurs à ce dont on les croirait capables quand ils ont compris qu’ils ne les effectuent pas par soumission mais à leur profit.

Quels apprentissages “scolaire” voulez-vous faire passer et qui posent problème ? En l’abordant du point de vue de l’intérêt des enfants, je crois qu’il sera possible de trouver des solutions…

R.C.

Comprendre et donner du sens à la vie, tout simplement.

Je viens de découvrir votre école et surtout le contenu pédagogique que vous présentez avec tellement de résonance et d'efficacité.

Prof des écoles à Paris, je voulais vous féliciter pour ce très beau travail, comme ça, c'est tout. Puis-je utiliser le marché des connaissances et la mémoire de la classe pour mes CE2 ? C'est très intéressant , heureusement que des pédagos comme vous existent , les enfants ont beaucoup de chance... Vous êtes un Freinet de l'ère moderne, bien qu'il était à sa façon aussi un grand révolutionnaire.

Bravo et merci enfin de laisser aux enfants le temps... de comprendre et de donner du sens à la vie, tout simplement. Je vous souhaite une très bonne année et suis très heureuse de vous connaître.

Cathy

Paris

(2 janvier 2006)


J'ai l'impression de ne jamais optimiser ma présence auprès des élèves.

Je suis une jeune enseignante, près d'Angers, et je fais mes premiers pas cette année dans une classe de cycle 2 de 21 élèves.

Comme beaucoup de vos "lecteurs-internautes", j'ai lu avec beaucoup d'intérêt les pages de votre site : c'est une vraie mine d'or et je suis admirative ! Bravo pour le travail monstrueux que vous fournissez et merci de mutualiser vos idées géniales !

À ce propos, j'aurais besoin des conseils de survie de Corinne (j'ai déjà pris note de certaines idées excellentes). Tout récemment sortie du centre de formation, j'avais la tête pleine d'idéaux pédagogiques, persuadée de pouvoir tout mettre en pratique la première année et très motivée par ce cycle où il se passe tellement de choses magiques avec les enfants... Je suis désespérée, car j'ai le sentiment de ne pas m'en sortir surtout dans le domaine de la langue et des maths où je suis incapable de penser des séquences multi-âges... J'ai l'impression de courir après le temps, de sauter d'un groupe à l'autre, de ne jamais optimiser ma présence auprès des élèves. Pourriez vous me donner des pistes : comment gérez-vous votre classe (en ateliers, en groupe de niveaux, de besoin...), comment organisez-vous votre semaine, où êtes-vous et auprès de quels élèves, combien de temps ?

Anne

Maine-et-Loire

(28 décembre 2005)


Ce que tu ressens est normal : c'est un cycle passionnant, mais extrêmement difficile. Moi aussi, au début, j'ai paniqué, je me suis affolée.

Pour commencer, je t'envoie mon emploi du temps. Ainsi, tu verras comment je découpe la semaine, la journée, avec des plages horaires courtes.

A partir de là, envoie-moi si possible des questions un peu plus précises. J'essaierai de t'aider du mieux que je peux.

Corinne Famelart

Mon fils est dégoûté de l'école.

Mon fils, âgé de huit ans, est scolarisé dans une école privée à bonne réputation. Plus il avance, j'ai l'impression qu'il est dégoûté de l'école. Je suis vraiment désolée de le voir comme cela.

Il est très volontaire, mais il est aussi très fatigué de l'école. Y a-t-il une solution pour qu'il puisse reprendre goût à l'école et confiance en lui ?

Isabelle M.

(4 octobre 2005)


L'école pourrait et devrait être un moment heureux dans la vie des enfants.

Beaucoup d'entre eux sont malheureusement dans le cas de votre fils.

Je n'ai pas de solution individuelle. La seule chose que j'ai trouvée, c'est de prendre le risque de bâtir une école sur des principes différents.

R.C.

 

Certaines mamans sont en train de nous confectionner les ceintures.

Voici cinq semaines que nous sommes rentrées et petit à petit nous mettons en place nos évaluations par les ceintures.

À notre grande surprise, les parents d'élèves ont très bien accepté ces nouvelles évaluations (certaines mamans sont en train de nous confectionner les ceintures). Est-ce le fait d'en avoir discuté avec certains d'entre eux avant les vacances ? En tout cas tout c'est bien passé de ce côté-là.

Nous rencontrons tout de même quelques difficultés, notamment au niveau de l'organisation.

Nous avons du mal a faire choisir leurs épreuves aux élèves non lecteurs. Nous perdons beaucoup de temps en explications de consignes ou de types d'épreuves.

J'ai quatre niveaux dans ma classe (PS, MS, GS et CP) ; je n'ai commencé les ceintures qu'avec les CP. Je pense commencer avec les GS et MS après les vacances de Toussaint. Les CP sont très motivés et me demandent presque tous les jours quand ils passent la prochaine épreuve.

Nous avons entièrement remanié les documents que vous nous avez envoyés, pour les adapter aux capacités de nos élèves.

Nous avons inventé beaucoup d'épreuves cet été : ce n'est pas facile quand il faut s'attaquer aux sept niveaux d'un coup !

Il faut beaucoup de temps et d'énergie pour mettre en place un tel système. Je ne sais pas encore ce que ça apportera aux élèves, mais les parents disent qu'ainsi, ils savent vraiment où en sont leurs enfants.

Nous avons fait part de notre changement de fonctionnement à l'IA et nous avons demandé à être suivies par un conseiller pédagogique dans le cadre des mercredis de formation. J'ai besoin d'un regard extérieur sur mon travail, pour savoir si je ne fais pas de grosses bourdes. J'ai aussi envie de faire partager mon expérience et de faire connaître les ceintures à d'autres collègues du département.

Stéphanie F.

Aude

(2 octobre 2005)


Mon plaisir à faire la classe est réel.

Tout est mis en place et fonctionne plutôt bien. Ma première remarque est que mon plaisir à faire la classe est réel. J'expliquerais cela par le fait que je me sens plus utile et plus proche des élèves dans leurs réussites comme dans leurs difficultés.

Les parents, un peu effrayés (ou déroutés) au départ me suivent maintenant. La réunion de rentrée était plus qu'indispensable.

J'ai l'impression d'avoir fait le pari de l'intelligence. J'ai aussi l'impression d'avoir inversé la charge de responsabilité quand à la réussite (ou l'échec) des élèves. C'est le prix de la liberté pour les élèves.

J'ai la chance d'avoir une grande classe qui me permet de mettre les tables en U pour mes 26 élèves.

Les ceintures : individualiser, responsabiliser et motiver :

• Tout fonctionne pour le mieux. Plutôt que de faire le même enseignement pour tous au même moment (inutile pour ceux qui connaissent déjà le sujet, inutile pour ceux qui n'ont pas les bases suffisantes pour y accéder), chacun va à son rythme avec le droit de ne pas réussir dès la première fois (question de philo) mais la volonté d'y parvenir.

• La connaissance par les élèves de ce que l'on attend d'eux pour l'année ou pour le cycle est pour moi le principal facteur de responsabilisation. J'ai passé la première semaine à distribuer les grilles de ceintures et à vérifier que la lecture de ces grilles était comprise.

• J'ai un moment de grand bonheur quand est oralisé par chaque élève l'analyse de la réussite ou de l'échec à une épreuve de ceinture. La possibilité de retravailler chaque compétence ou connaissance, de se projeter dans son travail futur permet de ne pas être "écrasé" par le poids d'un échec.

L'hebdomadaire des C.M. La classe s'est lancée dans la rédaction d'un hebdomadaire. J'avais un peu peur du travail que ça me demanderait mais la régularité fait que des automatismes se créent et que ma tâche est grandement allégée par la participation active des élèves pour l'écriture, la frappe des textes et le choix des articles.

• L'écriture : se sachant publiable, le soin apporté à la qualité (et donc l'intérêt) du texte s'en trouve accru.

• La frappe : ne se faisant pas par l'auteur de l'article, elle impose une relecture, un soin particulier dans l'écriture pour être lisible. Les erreurs de compréhension dues aux fautes d'accords ou à l'absence de ponctuation sont mises en évidences bien mieux que par une simple correction de ma part.

• Le choix des textes : le comité de rédaction est composé de quatre élèves volontaires. Il ne s'agit pas d'un travail supplémentaire mais d'un travail parallèle à la classe. Chaque semaine un des membres est remplacé (à tour de rôle). Les trois autres encadrant le nouveau venu pour l'utilisation des ordinateurs et les règles de présentation et de mise en page.

La prise de parole : le "quoi de neuf ?", la philosophie, l'analyse des difficultés rencontrées dans un travail.

• Le "quoi de neuf ?" trois matins par semaine (nous commençons directement par l'E.P.S. le mardi), les élèves qui le souhaitent ont la possibilité de présenter quelque chose qui leur est cher. Temps de rupture (et de lien) entre la maison et l'école, il est très attendu par la majorité des élèves. Chaque élève n'intervient qu'une fois et sur un seul sujet en suivant le "tour de parole". Un élève volontaire distribue la parole quand il y a des questions ou des remarques à propos d'un sujet présenté.

• La philosophie : une question sans réponse unique est débattue au sein de la classe en suivant le tour de parole (un objet "témoin" donne la parole). La question est répétée à chaque tour par un élève volontaire pour recentrer le débat. Je n'interviens jamais. Je donne la question au dernier moment pour ne pas avoir l'opinion des parents. Le dernier tour de débat invite les élèves à dire s'ils ont changé d'opinion en écoutant les autres. Il n'y a malheureusement pas de caméscope pour faire comme à Saint-Didier.

• L'analyse des difficultés rencontrées dans un travail peut sembler une perte de temps alors qu'elle force à se demander ce que l'on sait faire, ce que l'on a appris... Dans un second temps, elle permet aux élèves qui savent d'aider ceux qui ne savent pas. En tant qu'enseignant, il faut accepter de moins être au centre de la classe, il faut accepter de moins monopoliser la parole, il faut être plus en situation d'observation et de maintien du calme pour conserver de bonnes conditions de travail.

Je pense avoir fait le tour de la question. J'ai un élève en grande difficulté. Cette organisation me permet de passer plus de temps avec lui. Non pas pour tenter de lui faire rentrer de force des connaissances dans le crâne mais pour l'aider à comprendre ce que l'on attend de lui (les grilles d'épreuves de ceintures) et surtout lui donner des méthodes de travail pour réussir, bref, en faire un élève, lui redonner confiance en lui et confiance en l'école.

Bernard G.

Côtes d'Armor

(21 septembre 2005)


Partager votre travail.

Merci à tous de partager votre travail.

J'aimerais savoir si l'on peut se procurer la liste des écoles qui fonctionnent avec des groupes Balint, en Gironde notamment. Existe-t-il une association à laquelle s'adresser pour s'informer sur leur fonctionnement etc. ?

Sidonie A.

(27 août 2005)


Vous pouvez vous renseigner sur d'éventuels groupes Balint en Gironde à l'adresse suivante : http://agsas.free.fr/

N'hésitez pas à contacter Bernard Delattre.

Rémi Castérès

 

J'ai décidé d'aller plus loin.

J'enseigne à la Réunion depuis cinq ans. J'ai mis en place progressivement depuis quatre ans une pédagogie s'inspirant de la PI dans ma classe.

Cette année, qui est ma première année en SEGPA (dans une classe assez rude), qui a aussi été  une année d'examen – CAPA-SH – j'ai décidé d'aller plus loin dans ce type de pédagogie.

La lecture de votre pratique a été formatrice pour :

1. la mise en place des ceintures de comportement, dont les contenus ont été modifiés au courant de l'année en Conseil par les élèves ;

2. l'élaboration d'une véritable différenciation pédagogique par les ceintures dans les différents domaines. Je me rends compte a posteriori que certains objectifs pris dans les livrets de compétences SEGPA sont trop obscurs pour les élèves. Ceux extraits du primaire étaient plus clairs mais méritent malgré tout des modifications.

Votre site a eu le mérite de me permettre d'ouvrir plus grand les portes de ce monde pédagogique que j'avais timidement ouvert. Mon directeur de mémoire avec sa contenance et son humanité a fait le reste.

Maéléane

La Réunion

(6 juillet 2005)


Je souhaite démarrer une nouvelle année sur de bonnes bases.

Avant tout merci pour votre site qui redonne espoir à une pédagogie reposant sur l'écoute et non sur la répression.

Je viens de parcourir votre site et d'écouter l'enregistrement audio.

Je me permets de vous écrire pour vous poser quelques questions.

Tout d'abord, je suis T1 avec un poste de brigade. Je termine mon année avec un remplacement dans une classe de CM2 très en forme (beaucoup de problèmes de comportement, injures, tendance très prononcée à répondre). À mon arrivée, j'ai refait (avec eux) un règlement de classe. En face de chaque manquement aux règles, des punitions ont été choisies (bien que certains, ayant compris qu'ils risqueraient de les franchir, voulaient de sanctions très minimes). Malgré un début assez satisfaisant, la situation s'est vite dégradée : trop de bruit que je ponctuais par des "Taisez-vous, chut !"... Bref, un climat de tension sans solution.

Certains des élèves les plus vifs préféraient recopier le règlement que faire les activités proposées ou encore, pour faire bloc, souhaitaient être punis tous ensemble. Ils étaient ravis d'être sanctionnés et étaient "applaudis" par les deux ou trois autres élèves remuant.

Alors, quand j'ai appris que ma classe de l'année prochaine serait les 3 niveaux du cycle 3 (24 élèves), j'ai commencé à stresser un peu... Je souhaite démarrer une nouvelle année sur de bonnes bases. J'ai beaucoup aimé votre idée de Conseil de Coopérative et du système de Ceintures.

Si certains de mes futurs élèves sont des "têtes brûlées", je doute que rester assis 3 min à la récré suffise. De plus, si vous faites recopier le règlement en classe, ces élèves (souvent en échec) vont rater les activités prévues, donc creuser encore un peu plus l'écart avec le noyau de la classe ?

Élise-Marie

(16 juin 2005)


Vous avez eu affaire à des enfants qui ont vécu l’école comme un lieu d’oppression et non de croissance et pour qui l’enseignant était un adversaire au lieu d’être un allié.

Il faudrait effectivement beaucoup plus que trois minutes pour mater des “têtes brûlées”. Combien de minutes ou quoi d’autre ? Je vous invite à laisser vagabonder votre imagination. On pourrait revenir aux coups de règle sur les doigts, aux cheveux arrachés, à l’enfermement dans un placard… Pire encore, si ce sont vraiment des “têtes brûlées” !

Si cela ne vous convient pas, il existe des alternatives. La séduction, par exemple, avec utilisation judicieuse de la démagogie. La manipulation, en opposant les élèves entre eux selon le vieux principe du diviser pour régner. Le renoncement aux apprentissages, en faisant de la classe un lieu d’amusement. Une combinaison de tout cela.

On peut aussi choisir de permettre aux enfants de découvrir le monde et d’agir sur lui — par “monde”, j’entends aussi bien les mathématiques que la connaissance de soi et des autres, que la géographie, etc. Cela répondrait au besoin naturel de croissance des enfants. Dans ce cas, ils feraient alliance avec les enseignants.

Écrire le règlement ne prendrait pas trop de temps dans ma classe : « Ne pas faire mal. Ne pas insulter. » Je ne punis jamais les élèves. Des sanctions minimes par rapport à des comportements déviants suffisent : les enfants sont confus. Ils n’ont qu’une hâte, retourner travailler dans le groupe, de la même façon qu’ils se précipitent vers la classe dès la fin des récréations. J’ai la réponse à la question qui me tourmentait il y a une vingtaine d’années : il n’est pas besoin de punir les élèves pour les faire accéder à la culture.

Vous ne connaissez encore pas les élèves que vous aurez à la rentrée. Il vous est donc difficile de les imaginer. Connaissez-vous des enfants de ces âges ? Qu’est-ce que vous voudriez pour eux ? À quoi pourriez-vous leur être utile ?

Je vous recommande la lecture de "Faire l'École, faire la classe" de Philippe Meirieu, ESF, 2004.

Rémi Castérès

 

Une journée de réflexion "parents-équipe pédagogique" autour de l'évaluation

Je viens de découvrir votre site et je suis maman d'une petite fille qui est scolarisée à l'école nouvelle du Chapoly.

Nous avons mis en place le week-end dernier une journée de réflexion "parents-équipe pédagogique" autour de l'évaluation en question. Nous avons invité à ce propos, Charles Pépinster, ex inspecteur académique belge, qui a créé une école particulière de sensibilité "école nouvelle". Dans sa démarche évaluative, il a proposé la mise en place un système de "chef d'oeuvre" que présente l'élève en dernière classe d'école élémentaire, travail qu'il effectue tout au long de sa scolarité.

Dans un autre cadre, nous pensons proposer à nouveau une rencontre réflexive sur ce thème en invitant différents intervenants. Nous venons de découvrir votre site et nous sommes intéressés par la démarche de brevets que vous proposez et nous souhaiterions en savoir un peu plus sur la forme des évaluations que vous proposez.

Odile D.

(1er juin 2005)


Quatre écoles fonctionnent désormais ainsi.

Site passionnant... Que de points communs avec ce que nous développons sur le Val d’Oise ! Je m’occupe actuellement de la formation continue après avoir été plus de vingt ans à l’école ouverte des Bourseaux. Nous venons d’éditer un bouquin : l’école mosaïque, apprendre ensemble par des pratiques solidaires. Notre orientation est l’école coopérative organisée en cycles multi-âges. Quatre écoles fonctionnent désormais ainsi sur le département et nous avons créé un réseau des écoles en multi-âges.

Patrick C.

Val d'Oise

(29 mai 2005)


Je t'écris pour vous féliciter.

À Lisbonne, je me suis promenée pour la première fois sur votre site et je t'écris pour vous féliciter. C'est vraiment bien. J'en profiterai beaucoup, aussi bien que mes élèves/futurs enseignants à l'École Supérieure d'Éducation. Je vous remercie.

Teresa Sá

Portugal

(12 mai 2005)


Nous avons décidé de mettre en place l'évaluation par les ceintures.

Nous sommes les deux enseignantes d'un petit RPI des Hautes Corbières. A nous deux, nous totalisons 35 élèves de la petite section au CM2. Après avoir lu avec attention votre site et après maintes discussions, nous avons décidé de mettre en place l'évaluation par les ceintures à la rentrée prochaine.

Vu la masse de travail qui nous attend et pour nous faciliter (un peu) la tâche, serait-il possible de nous faire parvenir les grilles d'évaluation des différents niveaux et domaines en cours dans votre école ?

Stéphanie F. et Séverine P.

Aude

(8 avril 2005)


 

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dimanche 27 août 2006