École publique de Saint-Didier-sous-Riverie

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Le présentateur : La rentrée, ce matin, de nos chères têtes blondes : dans l'Académie de Lyon, quelques 261 000 enfants ont repris le chemin de l'école dans les communes qui ont opté pour la semaine de quatre jours. Une fois n'est pas coutume, nous nous sommes rendus aux portes de l'agglomération, presque à la campagne, pour vivre la rentrée.

Gérald Bouchon : Le cartable et l'estomac bien remplis, Roman et Raphaël vont rejoindre l'école du village. Ils attendaient ce moment avec impatience.

Roman, 10 ans, CM2 : Je me suis levé à sept heures, je me suis habillé, je me suis coiffé, j'ai déjeuné, et après, on est parti.

Raphaël, 8 ans, CE2 : On rentre dans la classe et voilà, c'est tout ce qu'on fait. Après, ils nous disent ce qu'on doit faire.

Gérald Bouchon : Et c'est parti pour un an !

Raphaël : Ouais.

Gérald Bouchon : Roman et Raphaël se retrouvent dans la même classe, Roman en CM2, Raphaël en CE1. L'école de Saint-Didier-sous-Riverie s'appuie sur une méthode pédagogique testée et approuvée depuis huit ans, proche de la méthode Freinet, qui concilie apprentissages scolaires et développement de la personnalité des enfants.

Rémi Castérès, directeur instituteur, école de Saint-Didier-sous-Riverie : On travaille beaucoup en équipe et on essaye d'impliquer le plus possible les élèves dans leurs apprentissages, de leur donner des rôles tantôt d'apprenant, tantôt de ceux qui apprennent aux autres ; par exemple, aujourd'hui, nous allons distribuer le n°99 du journal d'école dans lequel les enfants écrivent. Également, il y a des activités comme les marchés de connaissances.

Petit, il est enfant, mais des fois, nous l'amenons à jouer le rôle du grand.

[Aux élèves, en classe] Quand vous voulez parler à toute la classe ou quand vous voulez me parler, vous levez la main et vous attendez que ce soit votre tour d'avoir la parole. Si vous dites : "M'sieur ! M'sieur ! Maître ! Maître ! Rémi ! Rémi ! Eh ! Eh ! Moi ! Moi !", vous n'aurez pas la parole. Si je vous fais signe "J'ai vu, j'ai vu", un petit signe comme ça, ça veut dire que ça y est, j'ai enregistré dans ma tête : Noémie, oui, tu auras la parole tout à l'heure, mais tu laisses d'abord Bruno finir de dire ce qu'il a à dire.

[Dans la cour] Katia Corbucci, maman de Roman et Raphaël : Oui, j'étais sceptique parce que je ne comprenais pas du tout et je connaissais pas et, en fait, après deux années ici, oui, c'est très bien, les enfants ne sont pas stressés, ils sont vraiment - d'ailleurs, comme on peut le voir - ils sont très très cool. Ils apprennent à s'autogérer, à gérer leur temps de travail, à se discipliner, ils ont beaucoup beaucoup d'autonomie et je pense que ça les rend beaucoup plus forts pour un passage en sixième et voire plus loin.

[En classe du cycle 3] Gérald Bouchon : Une méthode qui s'appuie aussi sur le contrôle continu et volontaire mais, aujourd'hui, pas d'épreuves : l'instit a seulement donné les règles de savoir-vivre comme par exemple le chuchotement en classe et Raphaël a déjà retenu la leçon.

Raphaël, à l'oreille de Valérian : Salut !

Rémi Castérès : Tu chuchotes fort !

[Rires.]

Salut !

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