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École publique de Saint-Didier-sous-Riverie |
Quand les parents font la classe |
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Une expérience…à partager En l’absence de maître remplaçant dans la classe de cycle 2 les après-midi, une décision, soutenue par l’équipe enseignante, a été prise par les parents d’intervenir directement dans l’école pour s’occuper des enfants, avec la volonté, au delà des répercussions médiatiques possibles d’une telle action, de les faire travailler utilement et de leur permettre, à défaut de progrès, de ne pas perdre les acquis. Pour des raisons fortuites de disponibilité immédiate, Suzanne et moi avons ouvert la voie, le vendredi 29, avec les élèves de CP et CE1, Paul ayant eu la gentillesse de prendre avec lui la grande section de maternelle. Abordant avec beaucoup de modestie et une certaine appréhension cette intervention, pourtant soigneusement préparée par Corinne, nous en avons discuté avec elle le contenu et les détails pratiques durant la matinée. Munis de ces éléments (fiches pratiques de construction de mobiles - boas et poissons - conseils de lecture et de compréhension du texte, suggestion de jeux, timing précis pour chaque séquence d’activité), nous avons essayé d’assurer au mieux notre «mission». J’avoue avoir pris personnellement beaucoup de plaisir à ces quelques heures passées avec les enfants, mais l’important est ailleurs et je me dois d’en témoigner. Même si j’étais déjà convaincu de la qualité pédagogique de nos enseignants et du système éducatif mis en place à l’école, cette petite expérience en a été une démonstration, qu’il s’agisse du professionnalisme de Corinne qui s’est parfaitement révélé dans cette assistance « téléguidée » (choix bien adapté des activités, durées parfaitement calibrées, anticipation sur les difficultés possibles...) ou de l’attitude des enfants (autonomie dans les ateliers, échanges d’expériences, spontanéité et participation, bilan final…). Vivre cela de l’intérieur apporte un autre éclairage, très complémentaire de celui venant de l’enfant ou de l’enseignant. D’autres parents devaient prendre le relais, avec leur propre sensibilité, pour se livrer au même exercice. On ne peut que se réjouir collectivement qu’ils n’aient pas à le faire et que nos revendications aient abouti : la bonne volonté ne remplace pas la compétence et il est bon que chacun reste à sa place. Ayant eu toutefois l’opportunité et la chance de vivre cette petite expérience, il m’a semblé utile de faire part de mes impressions. J’en profite pour dire ici un grand merci à tous ceux, parents, enseignants, maire, qui se sont mobilisés (beaucoup plus que moi) pour faire entendre si efficacement notre demande. Je souhaite cependant que sa juste satisfaction ne nous fasse pas oublier qu’un maître remplaçant nommé à Saint-Didier est un maître remplaçant manquant ailleurs, que le problème de fond subsiste si aucune disposition plus générale n’est prise, et qu’une réflexion est nécessaire sur la suite à donner pour assainir durablement la situation. Claude Lascombe
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