École publique de Saint-Didier-sous-Riverie

Marché des

connaissances :
mise en place

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Nicole et Sabine,  enseignantes à Saint-Maurice-sur-Dargoire ont mis en place des Marchés des connaissances dans leur école. Elles relatent ici comment elles s'y sont prises.

Comment nous avons mis en place un Marché des connaissances dans notre école ?

Notre école de Saint-Maurice-sur-Dargoire se trouve à proximité de l’école de Saint Didier Sous Riverie qui a mis en place ses marchés depuis plusieurs années.

Nous étions intéressées, à plusieurs titres, à initier les Marchés de connaissances dans notre propre école, l’une d’entre nous ayant travaillé en tant qu’IRMA (Institutrice Remplaçante des Maîtres d’Application) et l’autre étant parent d’un élève fréquentant l’école de Saint Didier.

Notre école se compose de six classes : 

- Toute Petite Section et Petite Section ;

- Moyenne Section (13 élèves) et Grande Section (20 élèves) – il s'agit de la classe de Nicole ;

- CP ;

- CE1 ;

- CE2 et CM1 ;

- 8 CM1 (8 élèves) et CM2 (14 élèves) – il s'agit de la classe de Sabine.

Nous avons mis en place, avec nos deux classes seulement et malgré la différence d’âge de nos élèves, deux marchés de connaissances: l’un en décembre 2003 et l’autre en avril 2004.

Le premier marché était préparé et organisé par les élèves du cycle 3, le second à cette fois-ci mobilisé les deux classes. De plus, les CP étaient invités à participer, en tant qu’observateurs ou "acheteurs" de connaissances.

 

 

 

1. Quels points de départ dans nos classes pour le premier marché ?

Au cycle 3, Sabine est passée par un temps de langage assez long :

- une phase de présentation et d’information en précisant que le marché est un échange de connaissances apportées par les élèves, dans des espaces délocalisés, à tout âge ;

- une phase d’illustration en prenant appui sur un brevet existant (en analysant les rubriques du tableau, en précisant les exigences attendues) et en le mettant en scène ;

- une phase d’échange en répondant aux questions des élèves, en apportant des précisions sur le fond et la forme.

Au cycle 2, Nicole, de son côté, a expliqué à ses élèves que le cycle 3 les invitait à un marché de connaissances au cours duquel des activités leur seraient proposées puis seraient validées sur une feuille de route. Il s’agit d’une présentation générale.

2. Quelle mise en place antérieure au marché ?

Les étapes au cycle 3 :

- propositions de brevets par les élèves qui sont très enthousiastes (limitation à deux élèves vendeurs par stand) ;

- première sélection des brevets par l’enseignant (tous ne peuvent être reçus) ;

- perfectionnement par les élèves des brevets sélectionnés (reformulations, apports d’informations, ...) avec mise en situation par l’enseignant pour certains élèves afin qu’ils voient concrètement les carences ou imprécisions de leur brevet ;

- préparation matérielle pour tenir son stand (feux vert et rouge, titre, nombre de places, ...)

Ce temps de préparation (l’explication, la rédaction des critères de réussite) est long et fondamental mais c’est la clé de la réussite du stand.

Pour des élèves de cycle 3, ces étapes correspondent à un travail très pointu d’exigences d’écriture en français mais également de structuration de la pensée et d’organisation personnelle.

De plus, un comportement sérieux et responsable est attendu chez l’élève.

3. Quelle organisation le jour du marché ?

Au cycle 3, distribution et explication des fiches individuelles de route avec l’enseignante. Ce document récapitule tous les stands, leur(s) responsable(s), le lieu, … Pendant ce temps, les élèves "vendeurs" installent leur stand en rassemblant le matériel nécessaire au bon endroit.

Pour le premier marché, il y avait huit stands (dont trois destinés aux élèves de Moyenne et Grande Sections) qui se déroulaient dans quatre lieux différents. Il nous paraît très intéressant d’exploiter tous les espaces de l’école (cour, préau, couloir, salle TV, hall, …)

Ce jour-là, les élèves de maternelle étaient observateurs ou acheteurs de connaissances, mais ne tenaient pas eux-même de stand.

Pour les deux classes, le fait de se déplacer dans différents lieux de l’école sous-tend une confiance et un respect de règles de bruit et de sécurité, acquises antérieurement. Ce point est très important et est rappelé avant chaque marché.

4. Quel bilan après le premier marché ?

Dans les deux classes, les élèves étaient contents de cette expérience : elle a permis d’une part l’échange entre les élèves (relation de tutorat, d’entraide entre frères et sœurs, voisins, camarades) et d’autre part la réussite des enfants (par la fabrication d’objets pour les plus petits et l’acquisition de notions pour les plus grands).

Pour les deux enseignantes, comme pour les élèves, la durée du marché, soit une heure, a paru un peu courte, les enfants ne pouvant faire qu'un ou deux ateliers, mais le temps passé à chaque atelier est, selon nous, difficile voire impossible à estimer.

Après cette première réussite et l’enthousiasme général, un deuxième marché a eu lieu.

5. Quelle évolution entre le premier et le second marché ?

Les élèves de maternelle, aidés par l’ATSEM, Nicole et deux parents, ont tenu des stands.

La grille individuelle de route a été modifiée pour mieux correspondre aux élèves de Maternelle.

Il paraît important également qu’il n’y ait pas un nombre de stands trop élevé (sinon, déception des enfants vendeurs qui ne voient pas de clients se présenter). Nous prévoyons, en moyenne, un atelier pour quatre élèves, sachant cependant que le nombre de places peut varier.

 

 

6. Quelle conclusion ?

Nous espérons développer le marché des connaissances et faire adhérer nos collègues à ce projet en invitant leur classe d’abord en tant qu’observateurs, clients de certains stands et, pourquoi pas, ultérieurement faire des marchés inter-écoles.

Nicole Gautier et Sabine Bidan

 


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jeudi 26 août 2004