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École publique de Saint-Didier-sous-Riverie |
Article censuré : en savoir plus |
« N'ayons
pas peur des mots : Une
première version de l'article censuré avait été rédigée. La voici : |
Il
faut donner toutes les chances La dernière mine de charbon en France vient de fermer. Des ressources naturelles de notre pays, il ne reste guère que le tourisme et l’abondance en eau douce. L’agriculture elle-même doit être subventionnée pour se maintenir. Essentiellement, la dernière richesse de notre pays réside dans la qualification des hommes et des femmes et c’est à leur formation qu’on la doit. C’est pour cela qu’un investissement dans l’éducation est un investissement productif, tout autant et peut-être davantage que les investissements dans les transports ou dans l’énergie. C’est un investissement indispensable pour les jeunes. Si, par malheur, la France cessait d’être un pays innovant, il faudrait bien se résoudre à accepter les conditions de travail et de salaire qui prévalent en Asie. Faut-il pour autant opposer l’intérêt des jeunes à celui des personnes âgées ? Qui va payer les retraites des mineurs ? Et celles des paysans ? Notre pays a choisi la solidarité et la retraite par répartition plutôt que la retraite par capitalisation. Si la qualification et l’emploi des jeunes ne devaient plus être le souci essentiel, nos enfants ne seraient pas les seuls à y perdre. Investir, cela signifie souvent s’endetter. Soyons clairs : s’endetter pour des investissements productifs, cela n’a rien à voir avec un endettement consumériste. Par exemple, l’argent dépensé pour un boulodrome, l’argent dépensé pour la rénovation d’une statue, ne constituent pas des investissements productifs. Nous n’avons rien contre les boulodromes ni contre les statues. Seulement, nous ne comprenons pas que les besoins vitaux de notre collectivité ne soient pas prioritaires. Disposer des locaux nécessaires à l’application des programmes scolaires, voilà qui est un besoin fondamental. Ici, à Saint-Didier, cette construction était déjà inscrite dans le Projet d’école 2001-2004, voté par les représentants de la municipalité. Depuis, rien n’a été fait. Nous réaffirmons qu’il faut donner toutes les chances aux enfants de Saint-Didier. Rémi
Castérès, Corinne Famelart, |
Le maire nous a demandé de modifier notre article par un appel téléphonique (« N'ayons pas peur des mots : c'est de la censure ! ») et par la lettre suivante : Je pense être à peu près d'accord avec les 4 premiers paragraphes bien que le premier soit digne du 1er café du commerce venu, mais pas dans une commune agricole. Je ne le suis pas avec les 3 suivants qui procèdent d'une réflexion, fermée par sa pré-conclusion. L'investissement d'une nation ou d'une commune en démocratie est bien ce que nous avons à vivre. S'il fallait supprimer la consommation - bien que je ne sois pas économiste - je pense que la Société s'arrêterait. Nos dépenses montrent que nous agissons attachés encore au passé et veillant aussi à notre avenir. Je vous invite encore une fois à une réflexion communale sur l'utilisation d'un boulodrome-halle publique, vos enfants en sont bien sûr les destinataires, pourvu que leurs professeurs... Quand à la Madone, je vous invite à considérer que nos places publiques ont comme tous patrimoines vocation à être maintenues. Nous parlons de notre passé qui a permis ce que nous sommes tous aujourd'hui. Notre patrimoine nous donne un présent, il permet aussi que nous ayons un avenir. Concernant les locaux scolaires, il n'y a pas eu de vote au Conseil Municipal sur le sujet d'un projet d'école 2001-2004, il n'y a eu qu'une relation correcte de la commission école vers le Conseil Municipal. Enfin si l'État nous engageait à refaire à chaque nouveau programme de nouveaux locaux, nous le saurions et nous le ferions ! Le
rôle de notre bulletin est l'échange d'informations sur tout ce qui touche à
notre collectivité, associations, etc., ce n'est pas une correspondance
particulière. |
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Comme vous pouvez le constater, la version définitive que nous avons proposée a pris en compte l'essentiel de ces remarques. L'article n'est pourtant pas paru. Par contre, en page 2, un entrefilet intitulé "INFO COMMISSION PRESSE" parle ouvertement de censure : Notre bulletin municipal a pour objectif l'échange de connaissances et d'informations sur la vie communale, associative et éventuellement sur les idées ou les passions des administrés. L'ensemble ne peut être le support de règlements de compte, ni contenir d'opinions polémiques, politiques, incertaines ou erronées risquant de porter atteinte à autrui. La
commission Presse se doit de censurer s'il le faut. Elle est - bien que
souveraine - ouverte à l'échange avant impression si le délai permet une
modification. |
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