École publique de Saint-Didier-sous-Riverie

Réalisation d'un projet

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Le thème du carnaval

À l’origine est le projet. Il faut parvenir à susciter chez les enfants un réel désir pour que naisse et dure toute activité, quelle qu’elle soit. Le thème du Carnaval bénéficie d’une certaine notoriété - entre deux et quatre ans, beaucoup d’enfants ont déjà vécu cet événement - ce qui facilite l’engouement du groupe.

Pour l’inscrire dans la durée sans que n’apparaisse une certaine forme de lassitude, il faut soutenir le projet en renouvelant l’approche qui en est fait et donner du sens aux activités périphériques par des liens transversaux aussi forts que possible.

Les activités passerelles sur ce thème sont assez nombreuses. À titre d’exemple, en voici un certain nombre qui n’ont pas vocation à être forcément toutes proposées - ni exhaustives - puisqu’il convient de rester à l’écoute du rythme de la classe, d’entendre sa pulsation :

  • Arts plastiques : fabriquer et décorer Monsieur Carnaval, décorer des masques ;

  • Technologie : fabriquer des maracas, des tambourins, des masques ;

  • Activités scientifiques et culinaires : confectionner des crêpes ;

  • Graphisme : décorer des masques ;

  • Mathématiques : tableaux à double entrée, images séquentielles, algorithmes ;

  • Lecture : repérages, mots recomposés ;

  • Écriture : affiches annonçant l’événement ;

  • Contes et comptines : Carnaval, Monsieur Polichinelle, La princesse Sac-à-Papier, Le roi Moi ;

  • Chants et musique : : Le canon de l’hiver, Maracatu.

Inscrits dans une ambiance porteuse, soutenus par l’avancée visible et quotidienne du projet, les enfants, même très jeunes, parviennent à collaborer à la réussite des propositions énoncées par le groupe. L’enseignant doit être le plus en retrait possible, reformuler les initiatives qui émergent, lancer des pistes possibles en restant attentif à l’écho qu’elles parviennent à produire et en utilisant des biais qui veillent bien à demeurer dans la suggestion de l’imaginaire et du créatif : le conte, l’écoute, la photo, l’image fixe ou vidéo qui sollicite le langage, la communication, le désir.

 

La tête qui a été fabriquée par les élèves du cycle 1

La tête de Monsieur Carnaval

Le carnaval se fête dans le village en compagnie de l’école privée, ce qui contribue à une forte convivialité. La construction de M. Carnaval fait donc l’objet d’une construction commune. À notre classe du cycle 1 est donc revenue cette année la charge de fabriquer la tête.

Techniquement, sa fabrication consiste tout d’abord en un grand carton rempli de papiers journaux froissés chargés d’en assurer la robustesse et la masse nécessaires pour que, le moment venu, le feu de joie de M. Carnaval ne se résume pas trop vite en un simple feu de paille…

La seconde phase est la plus longue et la plus délicate. Il s’agit de recouvrir le carton de papier mâché fait de bandes de papier journal trempées dans une cuvette remplie de colle à tapisserie. Les bandes de papier journal sont préparées par les enfants, même ceux de deux ans. La tâche est à leur portée. Nous découvrons ensemble que le papier journal se découpe très facilement quand il est pris dans le sens des veines du bois.

Recouvrir le carton de ces bandes encollées est précisément ce qu’il y a de plus laborieux car la quantité de bandes nécessaires doit être assez importante pour permettre, une fois la tête entièrement recouverte et bien séchée, d’être peinte.

Nous peignons d’abord une sous-couche de peinture blanche. L’opération est renouvelée deux fois. Puis vient le moment de donner à M. Carnaval toutes ses couleurs. Il est le symbole de la fête qui précède la phase de carême et les prémices du printemps qui n’est plus très loin. Les chants, les comptines et les contes, les expériences artistiques aussi, sont alors fort utiles pour donner le sens et l’envie des couleurs.

Leurs choix reviennent aux enfants et à l’enseignant celui de préparer les zones de couleurs qui seront - approximativement… - respectées. Le reste, les cheveux de crépons multicolores retenus par une couronne, vient très facilement à l’idée même des plus jeunes. C’est d’une logique incontournable pour beaucoup d’enfants…

Tous les enfants participent peu ou prou à cet engagement collectif. Nous fonctionnons par petits groupes de cinq ou six élèves qui peuvent tourner entre les différents ateliers. Nul est exclu, ainsi M. Carnaval est bien l’œuvre de tous et de chacun à la fois…

Paul Psaltopoulos

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vendredi 25 février 2005