École publique de Saint-Didier-sous-Riverie |
Projet d'école |
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école > événements 2001-2002 - événements 2003-2004 - historique de l'agrandissement | |||
METTRE EN ŒUVRE PLEINEMENT LES NOUVEAUX PROGRAMMES |
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Pour décider et mener à bien un projet réel, il faut disposer de possibilités réelles de choix, d’une marge de manœuvre. Cette marge de manœuvre est soit financière, soit humaine. Or les écoles ne disposent pas de l’autonomie financière et elles n’ont pas leur mot à dire dans le “mouvement du personnel”. Dans de telles conditions, l’exercice qui consiste à établir un projet d’école risque d’être assez vain. Nous allons pourtant le faire avec sérieux, en le considérant comme un instrument pour mieux définir et faire connaître nos intentions éducatives. |
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L’école est de plus en plus située en zone rurbaine. Le nombre d’habitants qui travaillent dans l’agriculture et professions annexes diminue. Les habitants sont de plus en plus nombreux à travailler dans l’agglomération lyonnaise. Un développement maîtrisé du village est sans doute inéluctable. La municipalité constate qu'elle peut augmenter l'habitat social dans le souhait d'un meilleur équilibre. Cela ne peut qu’accentuer la tendance actuelle : le nombre d’enfants jeunes augmente et l’école doit envisager une éventuelle croissance des effectifs. La rotation des élèves est importante. Les familles anciennes ont l’habitude de scolariser leurs enfants à l’école privée ; les nouveaux arrivants se tournent plutôt vers l’école publique. De ce fait, l’école publique accueille une population plutôt mobile. Parallèlement, on constate une homogénéisation sociale vers le haut. Les cadres supérieurs se tournent volontiers vers l’école publique. Les relations avec l’école privée sont correctes. Cependant, le travail commun mené en arts plastiques n’a pas débouché sur une coopération plus poussée, probablement en raison de différences dans l'approche pédagogique. La réputation de l’école est bonne, voire excellente. Cela tient d’abord à l’implication de l’équipe enseignante, à sa stabilité, à sa capacité à se renouveler en conservant la même éthique : toutes choses fragiles. |
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L’école ne dispose que de moyens ordinaires. Les locaux ont été rénovés, mais l’espace demeure insuffisant. Lors du précédent projet d’école, nous avions fait état de l’aide apportée par une aide-éducatrice. Ce n’est plus le cas ; nous y reviendrons. Tous les autres moyens qui existent (journal scolaire, site Internet, groupe Balint, etc.) sont ceux que l’équipe s’est donnée sans mesurer son énergie. |
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Nous considérons que nous avons réalisé le projet précédent : être l’école des quatre langages. Ce qui nous permet de l’affirmer, c’est que l’auteur même du concept d’école des quatre langages, Jacques Lévine, reconnaît notre école comme telle. La nouveauté, c’est que l’école des quatre langages est une manière possible de mettre en oeuvre les nouveaux programmes dont le projet est actuellement en discussion. Ce qui est certain, c’est que l’école “traditionnelle” sera en contradiction avec ces nouveaux programmes. |
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Tous les enseignants (fonctionnaires) sont supposés appliquer les nouveaux programmes. Donc avoir pour projet de les mettre en oeuvre devrait relever de la tautologie. Nous nous permettons d’ajouter le mot pleinement pour indiquer qu’il ne s’agit pas d’habiller de vieilles pratiques avec un jargon nouveau, voire… de ne prendre en compte les instructions officielles que dans les documents administratifs ! |
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Les enseignants s’engagent à mettre en œuvre les nouveaux programmes pour l’école primaire. De nombreux aspects nouveaux de ces programmes - que l’on pense aux Conseils de coopérative, aux ateliers philo - existent déjà dans l’école. Les enseignants de l’école publique sont donc prêts à cet effort de rénovation à un double titre :
Ils tiennent cependant à faire savoir que la mise en œuvre réelle des nouveaux programmes exige d’énormes efforts. Ils s'engagent à faire un travail de fond sur les évaluations déjà mises en pratique dans l'école. Actuellement, elles concernent le français écrit, les mathématiques, la langue orale et le comportement. Ceci n'étant pas le reflet complet de ce que l'enfant a pu apprendre et devenir dans notre école, il serait nécessaire d'évaluer, au même titre que les autres disciplines, la découverte du monde, les disciplines artistiques, et l'éducation physique. Pour cela, ils demandent l’aide de l'INRP qui effectue une recherche dans notre école. |
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L’analyse du projet de nouveaux programmes a fait ressortir les besoins suivants : |
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Texte des programmes |
Besoins |
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CYCLE 1 |
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L’organisation du
temps respecte les besoins et les rythmes biologiques des enfants. |
Lieu de sieste proche
mais également nettement distingué des lieux d’activités de la classe
qui favorise le repos quotidien des enfants. |
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Les séances d’activités doivent d’abord
être l’occasion d’explorer les espaces, de manipuler les objets ou le
matériel […] Cela suppose une mise à disposition de matériel en quantité
suffisante. Il est donc impératif d’organiser une séance d’activités
corporelles chaque jour. |
Lieu qui
permette et facilite par sa proximité et sa taille les exigences motrice et
physique de cette classe d’âge et l’utilisation d’un matériel adapté
et varié. |
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L’aménagement de
l’école, celui des salles de classe ou des classes spécialisées doivent
offrir de multiples occasions d’expériences sensorielles et motrices. |
Lieu qui permette de développer
les expériences sensorielles (contact avec les matières, des matériaux et
des outils différents) et la motricité fine des gestes (préhension,
pression, précision). |
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Deux
types de dispositifs pédagogiques permettent de mettre en œuvre la plupart
des activités : – une
installation matérielle permanente (coin atelier, salle atelier contiguë
à la salle de classe…) offre à chaque enfant, au moment où il le
souhaite, la possibilité de s’emparer du moyen d’expression qui
correspond, sur l’instant, à son désir de faire ; – des projets
limités dans le temps et organisés en étapes successives, installés dans
des lieux adaptés à la situation […] |
Lieu d’expression
graphique permanent où puisse s’exprimer la créativité et
l’imaginaire de l’enfant, la découverte des premiers outils et matériaux,
le plaisir de laisser des traces comme une prise de pouvoir sur le monde qui
l’entoure. |
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Dès l’école
maternelle, la découverte du monde sonore et d’univers musicaux fait une
place privilégiée à l’éducation de la voix et de l’oreille […] Par
le chant, l’enfant éprouve concrètement son sentiment d’appartenance
au groupe (communication émotionnelle). À ce titre, la chorale est un
cadre particulièrement fécond. |
Lieu spécifique pour
travailler en petits groupes ou collectivement, l’écoute, l’expression
vocale, l’attention auditive, la mémoire des enfants. |
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CYCLE 2 |
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Prendre part à un débat
sur la vie de la classe. |
Salle de
"conseils" où chacun peut se voir et être vu. |
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Les projets musicaux
sont indispensables pour que chaque moment d’activité puisse prendre sens
et s’inscrire dans l’exigence d’un résultat abouti. Les activités
chorales, à l’intérieur de l’école, s’inscrivent naturellement dans
ce type d’activité. |
Salle dans laquelle 60
enfants peuvent chanter ensemble. |
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Le musée de classe
est un moyen d’aider l’élève à établir des relations entre ses intérêts
et les productions vers lesquelles il est guidé. |
Salle permettant de
laisser en exposition des œuvres, des objets… |
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Le fondement de l’éducation
artistique repose sur une pratique régulière où l’action de l’élève
est privilégiée. A terme, l’élève doit pouvoir choisir sa technique en
fonction de son projet. |
Une salle d’arts plastiques pour pouvoir essayer différents supports et matériaux, avec un point d’eau. De l’espace pour
ranger le matériel, les productions. |
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Au cycle des apprentissages fondamentaux, les élèves
consolident leurs capacités de raisonnement en les généralisant à un
champ plus étendu d’expériences. |
Une
salle de sciences, avec un point d’eau, et de l’espace pour faire des
expériences, et observer des phénomènes sur du long terme. |
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CYCLE 3 |
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L’éducation civique n’est pas, en priorité, l’acquisition d’un savoir mais l’apprentissage pratique d’un comportement. Une
heure par quinzaine est réservée à l’organisation des débats dans
lesquels la classe organise et régule la vie collective, tout en passant
progressivement de l’examen des cas singuliers à une réflexion plus
large. Ces
débats sont l’occasion d’une mise en pratique de la communication réglée :
ordre du jour, présidence de séance, compte rendu. |
La tenue d’un débat nécessite que tous les protagonistes puissent s’entendre et se voir. Dans deux
ans, l’effectif prévu du cycle 3 est de 24 élèves. Dans la classe
actuelle, le débat ne pourra plus se dérouler dans de bonnes conditions. |
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L’enseignement des sciences et de la technologie à l’école vise la construction d’un premier niveau de représentation objective de la matière et du vivant par l’observation puis l’analyse raisonnée de phénomènes qui suscitent la curiosité des élèves. Cette
démarche peut recourir à diverses formes de travail : – expérimentation
directe (à privilégier chaque fois qu’elle est possible) ; – réalisation
matérielle (recherche d’une solution technique) ; – observation
directe ou assistée par un instrument, avec ou sans mesure ; […] |
Une
salle de sciences, avec un point d’eau, et de l’espace pour faire des
expériences, et observer des phénomènes. |
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Arts visuels Les
recherches de l’élève, ébauches, esquisses, dessins, documents préparatoires
sont rassemblés et conservés pour constituer la mémoire du travail de
l’année. Compétences
devant être acquises à la fin du cycle. Être
capable de : – réaliser
une production à deux ou trois dimensions, individuelle ou collective, menée
à partir de consignes précises ; – choisir
et savoir combiner des matériaux, des supports, des outils dans le cadre
d’un projet […] |
Une salle d’arts plastiques avec un point d’eau. De
l’espace pour ranger le matériel, les productions. |
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L’analyse du projet de nouveaux programmes a fait ressortir les besoins suivants : |
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Texte des programmes |
Besoins |
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CYCLE 1 |
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L’école
maternelle veille à une bonne articulation entre ses deux misions
essentielles : permettre à l’enfant de former sa personnalité et de
conquérir son autonomie au sein d’une communauté, l’aider à grandir
et lui donner les moyens de constituer le socle des compétences nécessaires
pour construire les apprentissages fondamentaux. L’école
maternelle est d’abord l’école de la parole. |
L’organisation
d’apprentissages qui permettent à chaque enfant de réussir rend
indispensable la présence et l’aide d’un ou plusieurs aide-éducateurs.
Sans leur présence qui permet l’organisation de petits groupes, notamment
dans l’acquisition de la parole, la mission de l’école maternelle ne
saurait être pleinement remplie. |
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CYCLE 2 |
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Si
le cycle des apprentissages fondamentaux débute à l’école maternelle,
c’est que l’essentiel de l’effort que doit faire un enfant pour
s’approprier les instruments de la culture écrite relève de sa capacité
à modifier sa relation au langage : c’est dans l’oral d’abord que
l’on apprend à lire et à écrire, mais aussi à compter. Le
cycle 2 commence à l’école maternelle et, à ce niveau, lui emprunte sa
pédagogie. Il se poursuit dans les deux premières années de l’école élémentaire,
à qui revient la tâche délicate de transformer une première initiation
aux techniques de l’écrit en un apprentissage rigoureux et assuré. Réaliser
la meilleure articulation entre ces deux phases est un objectif délicat
pour les maîtres qui ont la charge de conduire leurs élèves au lire, à
l’écrire et au compter. |
Dans
notre école, la présence d’un aide-éducateur est donc indispensable au
cycle 2. Ainsi, il prendra en charge les élèves de CP et CE1 pendant que
l’enseignant se concentrera exclusivement sur l’accueil des grandes
sections. Il pourra ainsi continuer d’emprunter à la maternelle une part
de sa pédagogie, et travailler l’oral, ce qui ne peut se faire qu’en
groupes restreints. |
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CYCLE 3 |
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Apprentissage
d’une langue étrangère. Chaque
séquence de langue repose sur des situations et des activités ayant du
sens pour les élèves, suscitant leur participation active, favorisant les
interactions et l’entraide dans le groupe et développant l’écoute
mutuelle. |
La participation d’un aide-éducateur est nécessaire pour : – mettre en place la situation de dialogue initiale, que les enfants peuvent ensuite reprendre entre eux ; – répartir les élèves en deux groupes et permettre ainsi une différentiation indispensable dans une classe qui regroupe plusieurs cours, avec des débutants et des élèves qui ont plus de pratique. Il
est à noter que ce dispositif a existé jusqu’à septembre 2001 et
qu’il y a actuellement une régression par rapport à ce qui se
pratiquait. |
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L'État prend des décisions qui engagent les fonctionnaires. Il doit donc leur permettre de les appliquer. Cela nécessite : – des moyens matériels. La municipalité insiste sur la question des aides de l'État à l'investissement ; – des moyens humains, tels que les aide-éducateurs ; – une rénovation de la formation des enseignants. Ce dernier point concerne à double titre notre école, puisque, d'une part elle est un pôle de formation, d'autre part, cela garantirait la continuité des changements déjà effectués. |
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9.
Part des parents Il est difficile de demander aux parents de s’engager dans un projet d’école. Cependant, il est à noter que la solidarité entre parents et enseignants et l’implication collective ou individuelle des parents dans de nombreux projets permettent à notre école d’être ce qu’elle est. |
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10.
Conclusion Nous considérons que la mise en œuvre des nouveaux programmes doit permettre d’échapper à la prééminence exclusive du langage écrit abstrait et de la pensée logico-mathématique — qui, notons-le au passage, sont les seuls évalués à l’entrée en sixième. Cela doit permettre de développer, en sus des compétences en langue écrite et en mathématiques, des compétences en langue orale, en communication, en connaissance de soi et des autres, en arts, en musique, en rapport au monde. Tout ce qui peut permettre que les enfants aient un rapport au savoir différent, caractérisé par : – l’envie de savoir ; – la confiance dans leur capacité d’apprendre ; – la capacité à fournir les efforts nécessaires pour apprendre. |
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